Henry James, malgré son œuvre extrêmement florissante n'aura eu droit hélas qu'à un succès posthume. Auteur de près d'une centaine de nouvelles, il est considéré comme l'un des maitres du réalisme littéraire.
Je suis tombé sur ce livre après avoir vu la magnifique adaptation par Jack Clayton d'une de ses nouvelles: Le tour d'écrou (sous le nom cinématographique Les innocents). Considéré comme l'un des meilleurs films d'horreur, il a notamment inspiré le très bon Les autres d'Alejandro Amenabar. A l'instar de La maison du diable de Robert Wise, le film oscille entre rationalisme et fantastique sans que le terrifiant dénouement ne permette de classer le film dans un de ces deux genres.
Deux personnages, homme et femme , aucune localisation spatiale ni temporelle proprement dite. Le protagoniste masculin sait que quelque chose doit lui arriver, une chose absolument terrible qu'il va devoir affronter (la fameuse bête) sans qu'il incapable de dire quelle forme celle-ci prendra. Il propose donc à cette femme un pacte diabolique: attendre avec lui que cette bête arrive..

Contrairement au Tour de l'écrou, l'effroi viendra de la rationalité et non du fantastique. James nous prouve que l'horreur n'est pas là ou on le pense et que la jungle n'est peut être pas si loin de nous...
[Photo extraite du film Les innocents de Jack Clayton]